kaylaàn. fais pas ci, fais pas ça

AINSWORTH &&' PERKSON

Heureusement il y a et y aura toujours - du moins je l'espère - mon adorable double Midnight pour rattraper certaines de mes conneries . L'eau tiède de la douche coulait sur mon corps nu, je chantait cette chanson que je n'aimait pourtant pas mais qui rentrait tellement facilement dans nos esprit qu'on en avait du mal à l'en faire sortir. Lorsque j'entendis quelqu'un tambouriner à la porte de la salle de bain puis des cris des gueulements. Encore Swevä qui essaye de se faire entendre par. J'enroulai une simple serviette autour de mon corps frêle pour finalement ouvrir à moitié la porte et me retrouver face à face avec une jeune femme rouge de colère pointant devant mon nez un sachet en plastique contenant une substance blanchâtre. Encore une des merde de Midnight, faillais que je traine toujours avec des drogues. Moi, qui habituellement n'aimait pas se genre de personne - non par leur caractère, mais par le fait d'avoir besoin de se shooté pour être bien... Tu te demandera qui est Swevä ? Cette belle blonde - oui, je l'avoue, elle est très jolie - c'est ma meilleure. Nous nous sommes rencontrés à huit ans, dans notre école maternelle. Ah, les bons vieux souvenirs. L'Italie, Rome, les blagues qu'on fessait à son frère, les engueulades de nos chères mamans... Cela remonte à très loin... Mais pourquoi me regarde-t-elle comme ça ?

swevä - qu'est-ce que c'est, hein dit moi qu'est-ce que c'est que cette maudite chose ? c'est encore à Midnight, cette merde.. Pourquoi le voit tu? Il est manipulateur arrogant, macho et bien doute encore ... Merde Muse, pourquoi n'arrête tu pas de le voir...

C'était reparti, en avant pour une énième moral qui n'allait avoir aucun effet sur moi... Elle était peut-être ma meilleure amie, mais elle n'était pas ma mère. Swevä n'avait aucun droit de me dire qui je devais fréquenté... Pourquoi n'aimait-elle pas mon double... Je le connaissais depuis toujours alors pourquoi faire une choix...

muse - écoute swe' tu es vraiment chiante quand tu le veux. Midnight est quelqu'un que j'apprécie énormément. En aucun cas, je n'arrêterais de le voir. C'est clair ?
swevä - il est en train de te détruire Muse
muse - comment ? En me fessant fumé cette merde ? Surement pas... Je ne comprends pas pourquoi tu es comme ça... J'en es ma claque Swe' te tes caprices... Bonne journée, à plus tard...

La jeune femme resta bouche bée devant la porte qui se referma en un claquement sourd. Je n'étais pas forcement fière de ce que je venais de dire mais ne regrettait en rien cet acte ; puisque Swe' était vraiment bizarre depuis deux mois. Ce qui m'importais c'était d'avoir pus récupérer le sachet mais surtout l'entière contenance de celui-ci. Maintenant posé sur le rebord du lavabo, le soleil se reflétait dans le plastique du sachet, allant éclairer mon visage si blanc, je continua de me préparer. Je ne savais pas où aller mais je trouverais bien en chemin, surtout que j'étais loin de ne pas avoir de ressources. Au pire des cas, je me retrouverais seule sur un banc dans le parc et peut-être ferais-je une belle rencontre qui sait ; et puis pourquoi toujours prévoir à l'avance ce qu'on allait faire. Je regarda une dernière fois mon habillement. Pour une fois, je n'étais pas légèrement vêtue d'un short en jeans et d'une tunique remontée à l'aide d'une petite ficelle traissée. Oh non, l'hiver était belle est bien là. Alors autant mettre des habits bien chauds. Jean noir, tricot en laine blanche, des bottes avec une épaisse de fourrures; un manteau de cuire; une écharpes, des gants et un bonnet blanc voila qui ferait l'affaire. Je sortie de chez moi. J'aurais très bien pus éviter la crise d'hystérie de la part de ma meilleure amie en sautant par la fenêtre mais c'était là très loin de mes petites habitudes, de plus je n'en avais que faire si Swevä recommençais à gueuler comme un loup solitaire. Elle avait ses règles ou quoi ?.
Le beau temps m'avais mise de bonne humeur, jamais je n'avais autant chantée de sa vie. Ah si peut-être au dix-huit ans de Mid' ou à ceux de Swe', il le fallait bien, c'était une soirée karaoké et le gagnant avait trois au dernière Ipod. Se promenant dans les rues de Virginia Beach, je fredonnais du Daughtry et j'enroulais une mèche de cheveux autour de mon index. Attrapant mon cellulaire, je composa un numéro. 555-9865.

midnight - mouaaaaaaiiiiiiiis ....
muse - mid' c'est muse, tu sais la fille chez qui t'as encore laisser ta merde. putain, à cause de toi, swe' à pété un câble. qu'est ce qui se passe entre vous.
midnight - ??? merde, ouai, j'ai oublier ma came chez toi. qu'est ce qui se passe entre nous? je sais pas, elle est louche depuis deux mois....
muse - ramène ton p'tit cul de foutu drogué à Owl Creek...
midnight - je suis là dans deux heurs, je suis pas en ville...
muse - je peux pas attendre, tu sais... mais si t'es pas là, dans trois-quart d'heure, je la fou dans la flotte okay....
midnight - je serais jamais là
muse - bien, tchao...

J'ai peut être exagérais, mais je n'aimais pas que les gens que je fréquenté prennent cette merde. Elle a déjà tué mon grand frère - vous ne saviez pas que j'ai un frère, du moins, un demi-frère - je veux pas que cela arrive à Midnight ou à Kaylaàn. Kaylaàn, mais pourquoi je pense à lui ? Depuis quelques jours, je ne pensais qu'à lui. Pourquoi ? Je poussa un soupire et me posa sur le pont. J'avais appuyais mes avant bras sur la rambarde et poser mon menton entre mes paumes. Personne à l'horizon et un silence de mort... Le temps passait assez lentement et Midnight n'arrivait toujours pas...

Ses mains tremblaient. Il tenait fort le petit sachet, mais rien à faire, il n'arrivait pas à l'ouvrir. L'énervement commençait à monter en lui, ce n'était vraiment pas possible. Cinq jours, cinq jours qu'il attendait, et il était dans cet état-là. Qu'était-il devenu ? Un monstre qui ne pouvait pas tenir sans sa drogue ? C'était l'impression qu'il avait, bien qu'il ne pouvait pas vraiment s'en rendre compte. Kaylaàn était pour le moment trop occupé à ouvrir ce fichu sachet. Il en avait tellement marre au bout d'une minute, qu'il s'empressa de prendre un paire de ciseaux, et couper le haut du sachet. L'odeur de la poudre blanche qu'il contenait paraissait plus claire, et cela faisait déjà du bien au jeune homme. La suite des évènements se fit beaucoup trop vite, il n'en pouvait plus. Le papier alu n'attendait qu'à se blanchir, le briquet flambait sous l'objet tentant. Seul dans sa chambre, il put savourer son arrêt de mort. A chaque fois qu'il prenait sa dose, il savait que son corps mourrait petit à petit. Mais que pouvait-il faire ? La cure de désintoxication ? Sûrement pas, se retrouver avec des gens dépressifs parce qu'ils devaient se priver n'était pas pour lui. Il n'avait plus qu'à se satisfaire, et profiter de son corps encore en bonne santé pour le moment. De toute façon, il n'avait pas prévu de vivre jusqu'à soixante ans, et mourra bien avant.
Assis sur son lit, son matériel sur les genoux, Kaylaàn respirait. Il se sentait purifié, bien qu'au fond il ne l'était pas. Il le savait très bien ça, mais tant pis. Par contre, il fallait qu'il se dépêche, car le jeune homme entendit des bruits de pas arrivant vers la chambre, et des bruits de clés. Si c'était son colocataire, il devait tout ranger. Certes, tout le monde savait qu'il se droguait, mais il ne voulait pas être pris sur le fait en quelque sorte. Il rangea tout, en jetant à la poubelle quelques petits trucs à tant avant que son colocataire ne rentre. Le jeune Perkson avait un petit sourire angélique, comme s'il n'avait rien fait. Mais à vrai dire, sourire n'était pas son truc, et ça paraissait vraiment trop louche pour que ça soit possible.

▬ Tu fais quoi là ?
▬ Rien, pourquoi ?
▬ T'es pas bien toi..
▬ Oh c'est bon, j'me casse !

Prenant sa veste au passage, le jeune homme sortit de la chambre, claquant presque la porte. Il n'était pas stone, non. Maintenant, sa dose habituelle ne lui faisait plus d'effet. Ce n'était que quand il en prenait plus qu'il rentrait dans un état second. Mais il ne pouvait pas se permettre tout le temps d'en prendre plus, sa dose était déjà assez imposante. Il parcourut donc les couloirs, en se rendant compte qu'il ne savait pas du tout où aller maintenant. Se promener ? Ce n'était pas son truc, il préférait se poser à un endroit bien défini, sans bouger dans tous les sens. Il n'avait plus qu'à trouver un endroit calme et reposant. Dehors, ce n'était pas très difficile de trouver ça, en voyant le temps qu'il faisait dehors. Le froid le glaçait déjà à la seconde où il sortait du bâtiment, et ses membres étaient rapidement congelés. Finalement, marcher n'était pas si mal, ça le réchauffait un peu. En tout cas, tout le monde préférait aller se réchauffer dans un endroit fermé, et évitait de rester dehors. Donc lui, il était fou, et restait dehors.
Longeant la ville, Kaylaàn attendait de trouver l'endroit parfait pour se trouver. Il se trouvait au Nord, où il croisait des familles se promenant, des couches et des couches de vêtements sur eux. Il fallait bien se couvrir, c'est sûr. Mais lui, c'est comme si sa drogue le réchauffait. Il devrait avoir plus froid, et pourtant il était juste bien. Qui disait qu'il n'y avait pas d'avantages à se droguer ? C'était peut-être sadique, mais c'était la stricte vérité. Et alors qu'il passa près de la rivière, son regard fut intéressé. Qui aurait l'idée d'y aller, cet endroit si froid ? Il n'y avait pas beaucoup d'arbres pour protéger du froid, l'eau devait être congelée, et donc inintéressante.. Parfait, tout simplement ! Le jeune Perkson s'y aventura donc. Mais il ne se doutait pas de la surprise qu'il va avoir.

En continuant son chemin, à peine quelques minutes après, il rencontra la dernière personne qu'il pensait voir, et en même temps une personne qui était souvent dans ses pensées. Muse attendait, seule, sur un banc. Qu'attendait-elle ? Que faisait-elle ? Il n'en avait aucune idée. Il ne savait pas si elle voulait le voir, à vrai dire il ne savait pas ce qu'elle voulait. Mais ce fut presque un réflexe d'aller vers elle. Il voulait au moins lui dire salut, ou lui lancer une petite remarque, même nulle. Il avança encore, se rapprochant de cette beauté ; il n'osait pas l'avouer, mais qu'est-ce qu'elle était belle ! Avec quelque chose qui ressemblait à un sourire, il lui lança en était assez prêt d'elle :

▬ Il fait un peu froid pour que tu congèles ici, non ?

Mais Kay' n'avait pas encore baissé les yeux, et aurait préféré ne pas le faire. Car il voyait qu'elle tenait quelque chose dans les mains. Curieux, il regarda. La poudre blanche la trahissait, surtout aux yeux d'un junkie comme lui, qui s'y connaissait si bien. Ne me dites pas qu'elle avait plongé.. Non, c'était impossible, pas quelqu'un comme elle qui lui faisait autant la morale sur le fait que c'était mal. Il n'avait pas fait ça depuis longtemps, mais le regard qu'il portait sur cette poudre n'était pas celui de l'envie qu'il lui prête généralement. Et sa voix, plus fébrile que d'habitude, trahissait son inquiétude.

▬ Qu'est-ce que tu fous avec ça ?

A rester sagement assis là, à attendre que les effets d'un sentiment de colère et solitude s’estompent. Attendre. Bonne idée. Idée infaisable. Je me voyais mal rester là, sagement, à attendre que le temps passe sans la moindre distraction. Il y a quelques jour, j'ai envie d'être en compagnie de Paris, de Darren et bien d'autre personne à qui je tiens énormément et là j’étais ravi d’être seule. Des fois même moi je ne me suivais plus. A droite. A gauche. Je suis différente avec truc ou avec machin. J’harcèle truc. J’obtiens tout ce que je veux. On me déteste à souhait. Et j’arrive encore à être insatisfaite. Insatisfait à cause d’une personne. Mais quel crétin. Insatisfait à cause de Kaylaàn. C’est pas le premier à m’envoyer voir ailleurs mais lui, ça me rebute. Je reste comme une imbécile, la bouche ouverte, ne sachant pas quoi lui dire quand il me repousse. La réalité est violente. Bien plus violente que les gifles de Swevä - pour me remettre les idées en place - mais je n’arrive pas à me résoudre. Kaylaàn est une grave problématique à lui tout seul. Ça me rendra folle. Plus tard, je vais me plaire à l’asile. Une taré parmi plein d’autre. A la limite je peux même être vu comme psychopathe. Ou sociopathe. Tu viens surement d'en apprendre plus sur moi, en mois de deux minutes, quand vingts ans de connaissance. Je me sentais seule, j'allais pété un câble. Pour une fois, je n'avais pas envie de me retrouvé seule. En parlant de compagnie, je me redressai doucement en apercevant un silhouette floue plus loin. Je ne savais pas qui cela pouvait être. Surement une personne qui était aussi cinglé que moi, qui préféré de bon matin quitté un endroit chaud pour le parc enneigé. Je restais sur mon banc, j'attendais. Entendant les bruits de pas qui arrivaient droits sur moi. Cette voix, cette voix m'était familière. Je releva doucement la tête, malgré le voila qu'avais construit mes cheveux, en me barrant la vu, je reconnu ce teint blanc, cette chevelure dorée...

kaylaàn - Il fait un peu froid pour que tu congèles ici, non ?
muse - Kaylaàn ? Hum, pas vraiment. J'adore el froid et puis si je congèle ici, il y aura certaines personnes heureuses de me voir morte... D'autre, peut-être moins...

Je me redressai lentement, je poussa une main tremblante ma chevelure brune. Je le fixa quelques secondes dans les yeux, étrangement mon foutu petit cœur s'accéléra un peu plus... Mais t'as gueule vas... Pourquoi avec lui et pas un autre personne? Pourquoi mon cœur fessait cela avec Kaylaàn ? Le cœur à surement de foutus raisons que la raison - cette imbécile de raison - ignore

kaylaàn - Qu'est-ce que tu fous avec ça ?
muse - qu'est que je fous avec ça ? tu me pose la question. Tu te fais du souci pour moi, Perkson ? ça serait bien la première fois... J'en ai peut-être ma claque d'être la gentille petite fille à sa maman. J'en ai peut-être marre d'être considère comme une petite-sainte-nitouche. J'ai peut-être envie de plané un peu, de touché un bout du paradis. D'être ailleurs, rien qu'un instant. J'ai peut-être envie de savoir quels sensations, il avait en s'injectant cette merde. J'ai peut-être envie de me rapprochais une dernière fois de lui...

Mes paroles ne suivaient plus mes pensées. Je passais du coq à l’âne. En plus je m’adressai plus vraiment à Kaylaàn. J'étais entrain de rejeter ses fautes à quelqu'un divisible . Je fermai les yeux pendant quelques instants, sans fermer pour autant ma chemise qui flottait avec la brise. J’avais froid mais je ne faisais rien contre. Le froid mordait ma peau fine. Mes nerfs s’en plaignaient. Mais mon esprit appréciait la morsure de se vent de Décembre. C’était preuve que je revenais peu à peu à la réalité. Habituellement, je n'aurais parler de la sorte à personne, même pas à mon pire ennemie. J'avais un grain dans le cerveau. Les circonstances et les événements se multiplier peut-être un peu trop vite : la grosse engueulade avec Swevä ce matin, Midnight qui me laisser de plus en plus de vents, Kaylaàn qui m'avait misse plus bas que terre lors de notre dernière conversation. Voila que maintenant, monsieur se fessait du souci parce que j'avais cette foutue merde entre les mains.
désoler pas terrible

Muse-Itzel avait beau être habillée des plus chaudement qu'il soit, cela ne l'empêchait pas d'être belle. Même avec son écharpe, ses gants et son bonnet, elle restait élégante. Mais il ne pouvait pas penser à tout ça. Pourquoi ces pensées-là lui passaient par la tête ? Alors qu'il est supposé ne pas du tout s'entendre avec elle, avoir un avis totalement différent, et donc il ne devrait pas la trouver belle. Et pourtant, c'était plus fort que lui. Sa tête lui disait de penser à autre chose, mais son cœur, lui, faisait des bons. Pourquoi donc ? Il se disait juste qu'il attendait sa réaction, de voir comment elle réagirait quand il viendrait la voir. Il essayait de se calmer, mais c'était assez dur. Ce n'était pas sa façon d'être, il n'était jamais comme ça. Une seule chose pouvait le calmer, et malheureusement, c'était la plus cruelle des choses. La drogue envahit sa pensée, il n'avait plus que ça en tête pendant quelques secondes. Et pourtant, ça lui fit un bien fou, rien que d'y penser. Il voyait après Muse uniquement comme une fille jolie, mais qui l'exaspérait avec son comportement trop angélique. Et pourtant, elle ne se laissait pas faire la petite. Elle avait apparemment dans la tête l'idée de convaincre Kaylaàn que la drogue était moche, et qu'il devait arrêter. Mais si elle y goûtait, juste une fois, elle changerait peut-être d'avis. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé pour qu'elle soit si déterminée sur son avis, mais il était aussi têtu, et ne se laisserait pas influencer.
Pourtant, bizarrement, il pouvait changer de comportement avec elle. Autant il pouvait être froid, mais là, quand il est venu vers elle, il était des plus cordial. Qui aurait imaginé qu'il se soucierait du fait que quelqu'un congèle dehors ? A son habitude, il aurait lancé une petite phrase en continuant son chemin, sans trop se soucier. Mais là, il s'était arrêté pour lui parler, c'était presque une marque d'affection. Et il n'avait plus qu'à discuter un peu avec elle, bien qu'il se doutait qu'il y aurait un problème.

▬ Kaylaàn ? Hum, pas vraiment. J'adore le froid et puis si je congèle ici, il y aura certaines personnes heureuses de me voir morte... D'autre, peut-être moins...

Le jeune Perkson fut scotché sur place. Comment pouvait-elle penser une telle chose ? Il la pensait un peu plus optimiste, aimant la vie, la croquant à pleine dents ou presque.. Non pas assise sur un banc à se dire que des personnes la préfèrerait morte, loin de là. Surtout que ce n'était probablement pas vrai. Elle était gentille, attachante, attentionnée, les gens ne pouvaient que l'aimer ! Il allait donc répliquer, lui dire qu'elle avait totalement tord, il aurait presque pu la réconforter, s'il n'y avait pas eu ce second problème, beaucoup plus important.
La drogue l'appelait. Il était partagé entre deux sentiments. Celui de jeter au plus loin le sachet, pour que Muse s'en éloigne. Car bien qu'il pensait un peu auparavant qu'elle devrait y goûter pour voir ce que ça fait, c'était la dernière chose qu'il espérait pour elle. Elle était si pure, elle ne pouvait pas faire ça ! Et maintenant qu'elle était si proche de cette tentation, il ne voulait que brûler cette poudre. Mais il savait qu'il n'en aurait pas le courage tout seul. Faire flamber ce précieux à ses yeux, c'était trop dur. Il venait de prendre sa dose, certes, mais cela ne l'empêchait pas d'en vouloir encore plus, un petit peu plus. Il eut du mal à détacher son regard de la blancheur exaltante, et put enfin faire attention à ce que la jeune Ainsworth disait

▬ Qu'est que je fous avec ça ? Tu me poses la question ? Tu te fais du soucis pour moi, Perkson ? Ça serait bien la première fois... J'en ai peut-être ma claque d'être la gentille petite fille à sa maman. J'en ai peut-être marre d'être considéré comme une petite-sainte-nitouche. J'ai peut-être envie de planer un peu, de toucher un bout du paradis. D'être ailleurs, rien qu'un instant. J'ai peut-être envie de savoir quels sensations, il avait en s'injectant cette merde. J'ai peut-être envie de me rapprochais une dernière fois de lui...
▬ Ne fais pas ça

C'était sorti tout seul de sa bouche. La voix qu'il avait utilisé était si douce, sans savoir comment cette douceur lui est venu. Mais il ne comprenait rien à ce qu'elle disait. De qui elle parlait ? Il se demandait de plus en plus s'il n'y avait pas une réelle raison à son aversion envers la drogue, et il était tout prêt de la connaître. Elle était fragile, il le voyait. Il voulait la retirer de cet état, en commençant à lui retirer le sachet des mains. Mais c'était encore plus fort que lui, il ne voulait pas le toucher, de peur de succomber à la tentation. Non, il ne devait pas penser à ça, et se concentrer sur la jeune femme. Il s'assit à côté d'elle, la regardant dans les yeux, de si près. Et de la même voix qui l'avait surpris, il lui demanda doucement :

▬ Raconte-moi tout Muse.

Les minutes passaient extrêmement lentement, les nuages bougeaient lentement leurs énormes carapaces sombre, un vent glacial vient fouettait mes longs cheveux bruns... À cet instant précis, je savais que quelque chose allait se passer, mais quoi donc ? Peut être la silhouette qui s'avançait vers moi, allait-elle l'accoster pour me dire que j'étais folle de rester icit... J'étais de pourtant de nature non-peureuse. Mon cœur s'accéléra, passant de deux mille battements/minutes à trois mille/battements... Je ne su pas comment, mais cette silhouette me rappelais quelqu'un... Un sentiment de sécurité l'envahit... Malgré les larmes qui brouillaient sa vision, je reconnue cette silhouette. J'efface rapidement les larmes et attendis gentiment que Kaylaàn arrive... Il s'était mis devant moi et ajouta, après quelques minutes de face à face

kaylaàn - Ne fais pas ça
muse - Pour ne le devrais-je t'écoutai alors que tu ne le fais pas quand je te demande quelque chose...

quoi bon encore lui répondre sur sa nouvelle remarque froide, peut être ne le fessait-il pas exprès? Me cherchait-il ? Le fessait-il qu'à moi? C'était peut-être sa façon de parler avec tout le monde, mais je ne m'abaisserai pas à devenir une nouvelle fois blessante. Je répondis simplement à question. Ma voix était de plus en plus un mélange de mélancolie, de peur et de tristesse. Des sentiments que je ne voulais pas montrer. Kaylaàn était toujours là quand il ne le fallait pas. Moi qui croyais que je pouvais pleurer seule.

kaylaàn - Raconte-moi tout Muse.
muse - Te racontais quoi ? Tu veux vraiment en savoir plus sur les malheurs de la pauvre petite Muse ?

C'était vraiment moi qui venait de dire cela ? Comment pouvais-je être si noire, si agressive ? Nous étions le 22 Décembre, aujourd'hui. Voilà deux ans qu'il était parti. Me laissant seule ici. Il m'avait pourtant fait une promesse la veille de son overdose. Je me le rappellai comme si ça c'était passé hier. Nous étions dans sa chambre - nous avions l'habitude de nous faire des petites soirées en tête-à-tête. Nous passions des heures sur son lit, sur son PC. Puis je ne sais plus comment, nous sommes arrivés au fait de si j'étais en danger ou quand l'un de nous quittés la maison

ren- t'inquiète pas petite sœur. Je serais toujours la pour toi, quoi qu'il arrive. Je te le jure sur ma vie

Voilà quels avaient été ses derniers mots. Je ne pouvais penser qu'il nous quitterait si tôt. Je ne voulais pas admettre qu'un jour plus aucun de nous serait à la maison. Je nous voyaient : papa, Ren, moi et les autres ne vieillissant plus, restant fixait à nos âge actuel. Encore des rêves de gamine, faillais grandir un peu Muse-Itzel Ainsworth. Je regardai alors Kaylaàn qui venait de se poser près de moi. Mon cœur s'emballa un peu plus. Qu'est qui se passait encore ? Je n'en avais pas assez malheureuse, triste et solitaire. Voilà que maintenant, je commençais à éprouver des sentiments pour un garçon que je devais détesté. J'ai bien dit devais, mais je n'y arrivais pas. On aurait dit qu'il était ma came et moi, le drogué. Drôle de métaphore. La came était dans mes mains et le drogué près de moi. Que la vie était assez tordue... Je tournai de quelques centimètre mon visage, pour l'avoir dans mon champ de vision, je soupirai avant de lançais d'une voix où était mélange douleur et souffrance

muse - bien, je vais te racontais alors... Si je suis aussi chiante, sur le fait que je te disais d'arrêter avec cette merde je montre le sachet c'est pour ne pas te voir comme mon frère. Il prenait dose sur dose, ne se contentais jamais de celle qu'il venait de prendre. Renn, c'était toute ma vie. La veille de sa mort, il m'avait affirme que rien ne nous séparerais. Le lendemain, je l'ai retrouvé mort d'une overdose dans sa chambre... Si je te le disais c'est que j'avais mes raisons. Voilà deux ans, jours pour jours, qu'il m'a laissé seule ici... Personne ne me comprend, quand je ne veux pas fumer, pas boire des masses ou ne pas coucher... C'est pour ça que je joue ma sainte-ni-touche... voilà, je viens de te dire à moitié des choses que je n'ai avoué à personne. J'dois bien t'aimai pour te le dire... Alors que je devrais te haïr, ne pas te parlais. La vie fais mal les choses.

Kaylaàn n'avait pas vu les larmes que Muse avait versé avant qu'il n'arrive. Est-ce qu'il aurait réagi différemment s'il les avait vu ? Il en doutait. Car déjà là, à ce moment précis, il était beaucoup plus gentil que d'habitude. Il avait quand même des limites de gentillesses malgré lui, des choses qui lui étaient impossible de faire. Il n'arrivait pas correctement à consoler quelqu'un, que partiellement. Il n'arrivait pas à trouver les mots pour ce genre de situation, surtout quand il était sous l'emprise de drogue, plus ou moins dure.. Non, quoique, même quand il n'en avait pas pris, il ne pourrait pas aider. Car même sans être en manque, la seule chose qui lui trotte dans l'esprit est cette poudre blanche, qui ne faisait que de l'appeler en longueur de journée, qu'il n'arrivait jamais à oublier complètement. Les seuls moments où il y pensait moins était quand il venait juste d'en prendre, mais d'un autre côté il essayait de se rappeler en boucle du soulagement que ça lui procurait. Il devrait normalement ne pas du tout y penser à ce moment précis, ne se concentrer que sur la belle Ainsworth qui se tenait assise devant lui. Mais elle avait dans la main ce qui réveillait tous les neurones de son cerveau, la plupart du temps totalement endormis.
Au fond, il était habitué à régler ce genre de problème concernant la drogue. Même s'il était plongé dans une dépendance, il avait des amies qui étaient anciennes drogués, et qui sont allés en cure pour arrêter. Sunschine, ou encore Dwaynee, il avait à chaque fois un impact sur une des deux. Pour la première, il voulait faire en sorte que le fréquenter ne la fasse pas replonger, et il ne se droguait jamais près d'elle. Et pour Dway, il avait eu le malheur de lui en faire prendre une fois, et depuis il l'aide à chaque fois qu'elle est à deux doigts de replonger. Il les aidait à sa façon, même si ce n'était probablement pas la meilleure. Mais pour Muse, elle qui n'en avait jamais pris, qui était encore totalement pure, il ne savait pas comment s'y prendre. Car elle avait l'air encore plus déterminée que les autres à le faire décrocher, ça se voyait. Et pourtant, c'était elle qui tenait ce sachet, qui était à ses yeux au bord de la chute. Elle avait l'air si fragile, qu'il savait vraiment pas comment l'aider. Et ses paroles avaient à chaque fois le don de lui rappeler qu'il n'écoutait pas ce qu'elle lui disait.

▬ Pour ne le devrais-je t'écoutai alors que tu ne le fais pas quand je te demande quelque chose...

Là, il n'avait vraiment rien à répondre, parce qu'elle avait totalement raison. Il était tenté de lui dire que c'était sa vie, et qu'il en faisait ce qu'il voulait, mais il savait que ça ne ferait que grandir la colère en elle. Et lui qui arrivait toujours à répondre quelque chose, à se débrouiller, il resta silencieux à ce moment-là. Il devait parfois apprendre à être sage, et à garder les remarques qui ferait mal pour lui, surtout quand il s'agissait de les adresser à Muse.
Puis, il se sentit aussi satisfait, mais pas dans un mauvais sens. Il voulait savoir ce qui la mettait dans cet état à chaque fois qu'il s'agissait de drogue, qu'elle se livre à lui. Et elle le fit sans problème. Il l'écouta donc parler, lui dire que son frère était mort d'une overdose. Voilà, Kaylaàn comprenait mieux ce qui se passait, pourquoi elle réagissait ainsi. Elle avait tout simplement peur qu'il puisse mourir dans les jours qu'il vienne à cause de la drogue. Et maintenant, il pouvait mieux la comprendre, mieux savoir ce qu'elle pouvait endurer. Accepterait-il donc de faire un effort pour elle, d'aller en cure ? Malheureusement, ça ne risque pas de se produire, non. Lui, son état d'esprit était de dire qu'on pouvait tous mourir un jour ou l'autre. On pouvait se faire renverser par un bus, dévaler les escaliers, se prendre une balle perdue dans la tête.. Alors pourquoi pas mourir à cause d'un foie tué par les saletés qu'on pouvait prendre ? C'était peut-être moche à dire, mais c'était la stricte vérité. Mais ce qui le toucha aussi, c'est qu'elle lui dise qu'elle l'aimait bien. Kay le prit vraiment pour un compliment venant d'elle, celle qui criait haut et fort qu'elle le détestait. Le jeune homme, quand elle eut finit son explication, utilisa sa voix la plus douce pour lui répondre.

▬ Je suis vraiment désolé Muse. Je comprends mieux maintenant, et je peux voir que ça peut te choquer de me voir me détruire comme ça. Et je te remercie de te livrer comme ça..

Kaylaàn, qui était en train d'observer le lac gelé, détourna son regard, pour le plonger dans ses yeux. Il les baissa deux secondes pour regarder ce fameux sachet, puis les releva avec un peu de mal, en continuant.

▬ ..Mais je n'arrêterais pas la drogue. C'est ma vie maintenant, je refuse d'aller en cure, et je ne pourrais pas arrêter. Sans ça, je suis plus rien. Et tant pis si je meurs, je saurais que je l'aurais choisi, car je suis quand même conscient des risques.

Les quelques jours qui étaient avant Noël, me rappelais une mauvaise période de ma vie. J'avais perdu Renne, le 22 Décembre 2007 et j'avais perdu ma mère, le 29 Décembre 2002. Les fêtes de fin d'années étaient pourtant les fêtes que je préférais le plus durant mon enfance. Il fallu deux évènements tragiques pour que tout mon monde bascule. Passant d'une vie plus que heureuse, à une vie où je brouillais du noir, où la vie ne tenait plus qu'à un seul fil. Heureusement pour moi, il y avait eu Swevä, Midnight, Justin, Darren et bien d'autres. Tous m'avaient été à remonter la pente... Ma vie aurait pu être celle de la débauche, du sexe, de la drogue, de tout ce que vous vouliez. J'avais préféré m'apitoyer sur mon sort, le renfermait au plus profond de moi. Faire comme s'il n'était pas présent, personne n'avait remarqué que je souffrais en silence. Que la musique était un des seuls moyens que j'avais trouvé pour m'extériorisai. Ne pas mourir lentement. Dans le fond, ne mourais-je pas chaque jour un peu plus. Je n'arrivais pas à dire ce que je ressentais. Je ne voulais pas en parler. Je préférais qu'on me regarde et que l'on trouve que j'étais une gentille petite sainte, que le mal ne me rongeait pas à l'intérieur... Peut-être que je ne voulais pas que l'on s'apitoie sur mon sort. Une des raisons qui m'avaient poussé à être une solitaire endurcit...

kaylaàn - Je suis vraiment désolé Muse. Je comprends mieux maintenant, et je peux voir que ça peut te choquer de me voir me détruire comme ça. Et je te remercie de te livrer comme ça..
muse - Tout le monde à été désoler pour moi, mais cela ne ramènera jamais mon frère. Les deux ans après sa mort on était dur. J'ai été tenté par ce qu'il planquait dans ses armoires. J'ai tenu bon, je ne voulais pas faire comme lui... Je ne voulais pas mourir maintenant, du moins pas comme ça... Papa aurait été anéantie... Je ne suis pas vraiment choqué... c'est que j'ai pas envie de revivre ça ...

Je ne savais pourquoi mais j'avais un besoin de me confier à lui. Pourquoi fallait-il toujours que l'ennemie que nous détestons tant soit la quand on est le plus vulnérable, qu'il soit si séduisant, tellement opposés à nous et qu'il soit un brin rebel ? Pourquoi fallait-il que j'éprouve des sentiments pour Kaylaàn ?

kaylaàn - ...Mais je n'arrêterais pas la drogue. C'est ma vie maintenant, je refuse d'aller en cure, et je ne pourrais pas arrêter. Sans ça, je suis plus rien. Et tant pis si je meurs, je saurais que je l'aurais choisi, car je suis quand même conscient des risques.
muse - Je ne te demande pas d'arrêter, je l'ai demandé une fois et Renn m'a envoyé valser. Je sais que vous êtes accroc à cette merde. Que ce soit toi, Midnight ou quelqu'un d'autre, je ne peux vous empêcher de vous shootez, je serais égoïste de vous demander ça. Je pense que vous devez avoir vos raisons de le faire. Je ne me battrais pas avec toi sur ce sujet-là. Je ne suis pas ta maman pour te dire quoi faire, je ne suis pas non plus dans ton esprit pour te dire : ce n'est pas bien ce que tu fais là... De toute façon, qui je suis pour te le dire ? Une parfaite inconnue. Une bécasse qui ne connait rien à la vie. Ou tout simplement Muse-Itzel, la petite-sainte de servisse, qui n'a jamais goûté au plaisir de la vie. Qui est trop pure pour ne pas faire de bêtise. T'aurais bien raison de me voir comme cela, car je suis comme ça. J'en ai ma claque de le cacher à chaque fois...

Étrangement et malgré les circonstances, je me sentais un peu plus bien... Je secoua discrètement la tête, en se disant pour moi-même : ma pauvre fille, tu es vraiment cinglée. Comment pouvais-je me sentir bien, alors que je parlais au garçon que je devais haïr. Lui, qui me rappelais terriblement mon frère au même âge. La vie est bien fatal. Je ne devais plus penser à cela, je devais aller de l'avant. Autant changeait de sujet temps qu'il en était encore temps. Je m'excusa rapidement...

muse - désoler avec mes monologues, je dois t'assommer avec ma vie à deux francs six soues... Voila l'affreuse vie de la pauvre petite Muse... et tu dois avoir mieux à faire...

Dis-je avec un petit sourire de dessolement, peut-être était-il attendu quelque parts, avec une autre fille ...