Mon dieu, ça promet. [Melle Simms]

Les colocataires - ou "colocs" - sont des spécimens très spéciaux. Dans le style: "je ramène tous les soirs un mec - ou une femme - différent histoire de m'éclater et de passer une nuit torride " ils excellent. Quant à la vaisselle -qu'ils ne font jamais- elle traine toujours dans l'évier jusqu'à ce que la pile s'effondre - dans un bruit .. euh non je vous laisse imaginer - et qu'ils soient obligés de faire un tour au supermarché. Il est vrai que c'est plus simple, et question économie d'eau: ils s'y connaissent. De là, ils vous ramènent des couverts infâmes en plastiques. Ma foie, ils ont raison: de cette façon le problème est réglé. Reste encore le souci de "qui-sort-les-poubelles-ce-soir" ou "bordel-tu-portes-encore-une-culotte ?" Dans les deux cas, les conversations qui en découlent sont toujours très animées. Il arrive bien entendu aux colocataires de passer des moments agréables et relativement calmes. Ils établissent une relation normale et amicale - il est important de noter qu'un verre de trop dans le nez vous est utile dans ce cas -, mais tout beau temps présage une tempête. Bref. Darren espérait vraiment qu'il y avait exception à la règle.

Le soleil brillait ce matin là, et les oiseaux.. ne chantaient pas. Darren Jordan Miller se préparait à emménager avec une jeune femme - blonde de plus est - qu'il ne connaissait pas. Il avait comme un grand emballé ses affaires et s'était débrouillé pour qu'elles arrivent dans une chambre mixte du Chesapeake building.
Quant vient le moment de franchir pour la première fois la porte de sa nouvelle piaule, il pria comme un con afin d'être le premier. Il entra d'un pas hésitant et regarda autour de lui. Des témoins auraient même rapportés qu'il aurait vérifié dans les coins et sous le lit. Il traina ses affaires jusqu'à son lit qu'il venait de s'approprier. Il avait choisit celui qui n'était pas près de la fenêtre par mesure de précaution. Il s'était imaginé une colocataire hystérique qui aurait pu le balancer dehors en un instant. Bien entendu il aurait fallut qu'elle pèse minimum une bonne centaine de kilos. Darren chassa rapidement cette image, une grimace au coin des lèvres.

— Foutez-moi une gouine, une nympho, une sourde voire même une chinoise ... euh non non pas la chinoise.. mais pas une obèse !

Comme ça, c'était clair.

Il se dirigea vers la penderie et y déposa ses vêtements soigneusement pliés par sa soeur. Il sortit de son sac toutes sortes d'objets qui manifestement ne lui seraient d'aucune utilité si sa coloc' en pleine nuit décidait de le tabasser. Il s'empara d'une boîte de capotes et remercia sa soeur d'y avoir pensé. Un post-it méticuleusement bien collé (...) lui adressait un message:

FRANGIN, PRENDS EN BIEN SOIN ! JE NE ME FAIS AUCUN SOUCIS POUR TOI ! APPELLE MOI QUAND TU L'AURAS VUE !
TA SOEUR QUI T'AIME.

Darren esquiva un sourire et s'approcha de la fenêtre. La vue du Chesapeake Building était impressionnante. Il apercevait au loin des dizaines de lampes allumées. Il s'imaginait sa soeur quelque part dans le paysage pensant à lui. Il profita de ces dernières minutes de tranquillité. Il ne savait pas encore que c'était ses dernières.

Car en effet, le spécimen sauta sur le lit en guise de "Bonjour je suis ta nouvelle colooooc! "
« Mon dieu, ça promet » pensa-t-il.

Darren se tourna en direction de la jeune femme et sans lui adresser le moindre regard il ferma la porte de la chambre. Lorsqu'il fut obligé de croiser les pupilles de sa nouvelle partenaire de chambre, il ne put détourner ses yeux. Étrangement elle correspondait à tout sauf à la colocataire obèse et vieille fille qu'il s'était imaginé - et qu'il avait redouté -. A l'allure gracieuse et bonne vivante, Simms lui avait tapé dans l'oeil. Mais Darron n'allait pas se mettre à écrire des lettres à l'eau de rose pour autant. Par contre, il comptait se faire désirer. Il revint à lui, se donna une petite gifle au visage discrètement et se força à sourire. Elle s'était emparée de la boîte de capotes et avait enchainé deux compliments en faveur de Miller.

— Content que ça te plaise, mais compte par sur moi pour te faire goûter.

Ça avait le mérite d'être clair.

Darron ignora la jeune femme et finit de ranger ses vêtements dans la penderie quand son portable sonna. La sonnerie indiquait que sa soeur se montrait fort impatiente d'avoir de ses nouvelles. Il décrocha.

— Merci ma puce pour les capotes. Voilà un cadeau utile!
— On s'en fou des capotes, raconte raconte !
— La chambre est fantastique, juste comme je les aime !
— Idiot, j'te parle de la coloc ! Elle est comment ?
— Pas mal.
— Juste "Pas mal" ? Elle n'a pas encore roter ? C'est bon signe !
— Si tu le dis !
— Elle est là ? Elle t'écoute ?
— Sûrement !
— Si je t'emmerde, dis le hein. Y t'arrive quoi là ? Tes scotché ? Tu baves ?
— Presque. Je te laisse Miller, je t'rappelle. Prends soin de toi !

Il raccrocha et soigneusement évita le regard de la jeune femme qui .. partageait désormais sa chambre.

— Darron, enchanté. Puis-je récupérer mes capotes ?

Il sourit et croisa son regard, avec insistance cette fois. Il regarda les affaires que la jeune femme avait emporté. Il se demanda si elle n'avait pas emporté un immeuble de linge entier.
Il s'approcha du miroir et enleva son t-shirt. Il fallait une chaleur épouvantable et puis si il fallait masquer toute pudeur envers sa coloc, c'était le moment. Darron était du style: on y va à fond ou pas du tout. Plus c'est gros, mieux ça passe.

— Rassures-toi, je t’ai pas attendu pour le faire !! Paris avait répondu sèchement, tout simplement, parce qu’il y avait une atmosphère tendue entre les deux jeunes gens, et elle n’allait faire aucun effort pour que cela cesse. Faut dire, elle ne s’était jamais vraiment très bien entendu avec ces colocataires, alors un de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand-chose. Elle rajoute au passage — J’ai bien d’autres occasions que celle-ci ! Elle fit un sourire forcé, puis descendu du lit, en toute délicatesse. Physiquement, elle n’était pas tombée avec le plus moche, loin de là, elle avait fait bien pire, il y a deux ans de ça par exemple, elle était avec un certain Junio, il avait des drelocks, et se promenait toujours avec ces deux gros chiens, des rottweiler certainement. Paris ne faisait pas sa fière quand elle les croisait en bas de l’immeuble, oui parce que la jeune femme n’acceptait évidemment pas que les chiens dorment dans l’appartement. Enfin son colocataire n’a pas fait long feu, au bout de deux mois, Paris le virait, sous prétexte qu’il puait, et qu’il n’avait aucun respect envers sa piaule, et malgré qu’il y est deux fois par jour la femme de ménage, ça n’enlevait pas l’odeur désagréable que régnait dans l’appartement. Cette année-là, elle n’avait pas repris de colocataire, mais croyez-moi, même si sur tous les colocataires qu’elle ait eu pendant son parcours ; elle se défoulait dessus, et n’hésitait pas pour pousser des gueulades de temps à autres, elle était bien contente de les trouver, et d’être accompagnée de temps en temps, oui parce que malgré ce bloque que fait paraître Paris, la compagnie n’est quand même pas de refus. Enfin quand ça l’arrange bien sur.

Enfin revenons à ce cher inconnu, Paris souriait, elle sourirait parce que son colocataire l’ignorait, et elle aimait l’effet qu’elle lui faisait. Franchement il ne fallait pas en savoir beaucoup sur la race humaine pour comprendre que lorsqu’on ignorait quiconque, c’était tout simplement parce qu’on était dans une situation embarrassante avec celle-ci. Heureusement pour lui, il fut très vite sorti d’affaire car son téléphone sonna. Paris ne partit pas pour autant, pour la simple et bonne raison qu’elle avait son lit qui n’était qu’à trois mètres du sien. Et oui, dans ce quartier, c’était les chambres mixtes et en plus de ça rien ne séparait quiconque. Cela ne dérangeait pas pour autant Paris –bien au contraire *baf* — t’es toujours aussi court ou c’est ma présence qui te gêne ? Paris s’arrêta un instant, puis commença à son tour d’ouvrir sa valise. Entre temps, elle lui avait –à sa demande redonné son paquet de préservatif, si gentiment offert par l’une de ses connaissances –enfin à ce que Paris avait compris dans la discussion. — Non parce que si c’est moi va falloir que tu t’y habitue. Paris repris son service pour déballer ces affaires, en effet ça n’allait pas être une mince affaire ; sachant qu’elle n’avait qu’une pauvre armoire pour y loger ces centaines de fringues (sans compter les sous vêtements ! Ben ouai, les strings ça prend de la place !). A peine présentée la voilà qui faisait ces recommandations. — Alors qu’on soit clair, si tu ramènes une nana dans la piaule t’as plutôt intérêt à prévenir ; je tiens pas la chandelle ! Alors elle quand elle commençait, elle n’arrêtait pas, elle aurait pu lui en dire encore et encore, mais finalement elle préféra s’arrêter là, elle en avait déjà assez dit –du moins le plus important à ses yeux. — Au faîte moi c’est Paris.

Paris semblait très remuante -trop au goût de Darren- et ça commençait à l'exaspérer. En soupirant, il continua de ranger ses affaires, quand une pile de strings s'imposa dans sur l'étagère qu'il s'était attribuée. En ces circonstances, il la ferma. Il sortit son paquet de cigarettes et tira un coup. Il ouvrir la fenêtre et s'assit sur son lit. Il fixa Paris pendant une bonne dizaine de minutes. Il remarqua ses traits finement dessinés ainsi que sa nuque pâle du moment. Il examina son style vestimentaires et remarqua que son top lui dessinait une silhouette assez plaisante. Il l'observa ranger ses affaires -toujours aussi remuante- et sourit.

— Enchanté. Joli prénom. Pour répondre à ta question: tu ne me déranges pas. Si tu pouvais seulement virer tes dentelles de mon étagère, ça nous donnerait une bonne raison de s'entendre.

Darren était fier de lui. En douceur mais clair.
Il reprit son sourire charmeur, et tira un deuxième coup avant de se lever. Il s'approcha du linge de la jeune femme et frôla timidement une nuisette noire à dentelles. Il ricana.

— Sexy. J'espère que tu dors avec ça. Ça t'aiderai à te faire pardonner ton humeur de chien. Et compte sur moi, tu n'auras pas à tenir la chandelle.

Il se retourna et guetta son expression avant de se diriger d'un pas lent vers la porte. Il quitta la chambre et descendit dans la cuisine commune. Il ouvrit le frigo et inspecta les lieux. Il s'empara d'une bouteille et de deux coupes avant de remonter dans la chambre.
Il retrouva Paris devant la fenêtre et déposa les coupes sur une table.

— Moi c'est Darron. J'ai ramener du champagne, Mademoiselle me ferait-elle l'honneur d'accepter une coupe sans discuter ?

Il déboucha la bouteille sans attendre la réponse de Paris et se servit une coupe. Il lui adressa un sourire moqueur.. mais un sourire quand même.

Darren était un grand blond aux yeux bleus, c’est vrai qu’il était particulièrement désirant –enfin désiré par Paris forcément, surtout lorsqu’il enleva son t-shirt, la jeune femme était à deux doigts de sortir sa bassine pour baver. Mais pas question, elle n’allait pas faiblir aussi vite, elle aussi pouvait très bien se mettre en sous vêtement… Enfin quand elle en portait car il se trouvait que si elle faisait tomber le haut à présent, il aurait aussi le droit à voir en avant première sa fine poitrine ; et on va un peu attendre pour les préliminaires hein. *baf* Les strings posés sur l’étagère une sorte de provocation ? Pas vraiment non, c’était tout comme le torse nu du jeune homme, soit on a l’audace de le faire à peine présenté, soit on remballe tout de suite. Connaissant Paris, vous vous doutez bien qu’elle n’eut aucun complexe à afficher sa dentelle de petite taille sous les yeux du jeune homme. Mais croyez moi bien, elle a plus d’un tour dans son sac. Darren lui sourit, elle arqua un sourcil, c’était peut-être la première fois qu’il lui souriait depuis qu’elle était devant lui. — C’est ma lingerie qui tu fais sourire bêtement ? Parce que je peux toujours aller en déposer dans tous les recoins de l’appartement, si y’a que ça. Paris, ne cessait de plier sa lingerie devant lui ; après tout, elle avait très bien compris qu’il n’y aurait pas de pudeur entre eux, faut dire, dans une si petite piaule, avec deux pauvres lits et des étagères qui se battent en duel, elle était consciente que ces complexes elle pouvait se les garder. Le voilà qui toucha à présent avec délicatesse sa nuisette qu’elle n’avait pas encore sorti de son sac. Elle lui fit un sourire en coin, et ne loupa pas une seconde pour lui renvoyer la balla –oupas — Même pas t’y pense d’accord ? Et va falloir t’y faire à mon humeur de chien tout comme à ma lingerie érotique, tu n’as encore rien vu. Bon d’accord c’était de la provocation, mais il l’avait bien cherchait aussi, et puis Paris n’allait pas faire sa douce pour ses beaux yeux –même s’ils le méritent (oui ses yeux seulement ! muahaha), il allait devoir le mériter, et bien plus que ça encore.

D’une minute à l’autre, Darren quitta la chambre, une clope à la bouche. Paris elle, ferma sa valise, et se dirigea vers la fenêtre, pour tout de même admirer la vue qui se prêtait à elle. Bon ; elle avait imaginé mieux que des immeubles avec des grands-pères devant leur télévision ; mais sachez « Oh combien la vie d’un vieux c’est intéressant » –soi dit en passant, Paris n’en ferait pas sa passion. A peine cinq minutes plus tard, elle voit Darren remonter, chargé, il avait sorti le champagne. Paris ne pouvait qu’apprécier ce moment, c’est pourquoi un sourire sur ses lèvres se dessina. Mais avant toute chose, elle voulait être claire sur un dernier point –ou un des derniers points. — Il y en a sept. Sept étagères. J’en prends quatre, je te laisse les autres. Au passage ; j’ai déplacé mes dentelles, ainsi j’espère que tu feras de beaux rêves. Il avait prit un ton moqueur, elle l’avait prit aussi. Ce n’était que partie remise, et il allait vite le comprendre. Il avait du caractère, du répondant, elle en avait aussi. Les voisins feraient mieux de prévoir les boules caisse à l’avance… En guise de réponse, Paris leva sa coupe, elle fut hésitante un bon moment, c’est vrai, pourquoi levait elle son champagne au juste ? Qu’es-ce qu’elle pouvait souhaiter ? Fêter ? Rêver ? Après quelques secondes de réflexion, elle lâcha gaiement : — Au plaisir de ne pas tenir la chandelle !

Darren était revenu avec du champagne et une coupe pour la jeune femme dans le but de paraitre serviable et pour rendre cette rencontre quelque peu agréable. Ils avaient tout deux l'air de vouloir se chercher, mais au fond de lui Darren savait très bien que ça ne durerait pas longtemps. Pas longtemps avant que la jeune femme tombe dans ses bras. Il savait aussi que son sourire ne la laissait pas indifférente. Il avait remarqué qu'à chaque fois que ses dents éclatantes étaient dévoilées, elle remuait une narines et la pointe de son oreille droite en même temps. C'était un signe. Lui par contre, plus prudent, ne laissait paraitre aucune manie. Si ce n'est que son arrogance. Il laissa filer l'épisode de la lingerie. Par contre, la répartition des étagères..

— On m'a toujours dis que les blondes ne savaient pas compter. Mais je pensais que les blondes chiantes en savait un minimum. 7 divisé en deux chérie, ça fait 3.5, c'est-à-dire que t'as droit à 3 étagère et demi !

Il sortit de son sac un bout de craie - oué y se promène avec de la craie. QUOI UN PROBLÈME? TOUT LE MONDE DEVRAIT SE PROMENER AVEC DE LA CRAIE ! - et s'approcha de la quatrième étagère. Il la sépara en deux. Il lui fit comprendre qu'il s'appropriait la partie de droite.

Revenons au champagne. Elle s'était servie une coupe et ils s'étaient tous les deux approchés de la fenêtre. Ils ne se regardaient pas et le silence s'était installé dans la chambre. Il la guetta du coin de l'oeil sans qu'elle ne le remarque et but une gorgée.
5 minutes silencieuses s'étaient écoulées quand il la fit sursauter.

— C'est vrai que banane/chocolat s'est ton goût préféré ? Mon ex aimait fraise/passion et j'en ai pour dix ans si tu veux savoir. J'essaye de les caser.

Il détourna la tête attendant sa réponse. Il sourit sans qu'elle ne le remarque et but une deuxième gorgée. Le champagne était pétillant. Ni trop ni trop peu. Juste à point..

— Ecoutes je suis peut-être blonde, mais je peux t’assurer qu’un trait à la craie disparaîtra dans les heures qui suivent, et en plus de ça, ça risque de salir mes dessous ! Paris ne prit même pas la peine de le regarder, elle passa seulement son doigt sur la craie, au bout du trait qu’il venait de faire, et remarqua –comme elle l’avait prédit, que la craie s’enlevait. Elle n’aimait pas tellement qu’on la contrarie, et il allait le savoir. Non sérieusement, elle le trouvait plutôt à son goût (oui oui on parle bien de Darren là) –enfin il était plutôt du goût de beaucoup de filles très certainement, mais ce côté arrogant et monsieurjesaistout, énerva la jeune femme. Certes un certain nombre de choses mettait or d’elle la jeune femme, mais il avait tapé dans le mille, s’il ne voulait pas la guerre il allait devoir s’assagir –Oui brefons on s’en fou si ce que je dis ça veut rien dire hein. — Et puis je n’ai vraiment pas envie que mes porte jarretelles se mélange à tes caleçon. Okay ce n’était peut-être pas un bon argument, mais argument quand même ; qu’il soit bon ou mauvais, elle s’en fichait royalement, elle ne partagerait pas un point c’est tout. Enfin, ils n’allaient pas passer la soirée là-dessus, une première dispute, faut dire, entre deux phénomènes aussi puissant et autoritaire, ce n’était que le début (de la fin *baf*)

Brefons revenons à nos moutons ; Paris pris une petite gorgée de champagne, non elle n’était franchement pas le genre à le boire cul sec sans aucune raison, et puis elle était vachement difficile niveau champagne. En retirant son verre, elle fut satisfaite, ce champagne était tout comme elle l’aimait, mais elle n’allait pas le lui faire savoir, il allait bien trop vite prendre la grosse tête. Un blanc ce fit sentir –genre pourquoi on dit « un blanc ? » on pourrait dire un noir, oui parce que sinon on dit un vide, et le vide c’est plus noir que blanc, parce que si tu tombes dans le vide tu vas direction la morgue, or c’est plutôt tragique donc noir. Bon Okay doit certainement y avoir une raison, finalement, on s’en bat les couilles –ouai ouai ouai. Quoi t’as un problème ? Enfin, soudain, Darren reprit la conversation (parce qu’il y avait une conversation ?) ce qui fit presque sursauter la jeune femme — Contente de savoir que mon colocataire est aussi un fournisseur de capote. Avant de prendre une seconde gorgée, elle remit une mèche en place, et enchaîna : — C’est promis j’y penserais, mais vois-tu je ne suis pas fan de fraise/passion. Et oui, la technologie ne fait qu’avancer. Voyez-vous, à présent, même en matière de sexe on avait le choix. Alors pourquoi se priver ? Cela n’était pas le genre de la jeune femme. Paris posa son verre sur le rebord de la fenêtre, et s’appuya contre le mur. Un sourire en coin, elle ferma les yeux tout en le questionnant. — C’était moi que tu analysais en une fille « pas mal » ? (oui avec beaucoup de guillemets !!) Après quelques secondes, elle réouvrit les yeux, et tourna légèrement la tête vers Darren. Ah non il n’était pas endormi –pas encore ; attendant tout de même une réaction de sa part, elle reprit une gorgée de ce délicieux champagne.

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