Y'a un problème ? [Paris ♥]

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« Do you really wanna test me ?
Even if i'm bad, even if you're good ?
Try, take your chance,
You'll only have one. »

La jeune femme avait découché la veille de sa chambre d’étudiante, faut dire, avec un colocataire aussi lourd que le sien, elle s’arrangeait pour le voir le moins souvent possible, et pour cela, elle avait déjà pensé à l’égorger, mais elle aurait certainement de gros ennuis, et puis la meilleure solution était de découcher, partir dans une autre chambre, et notamment, ce soir-là, elle était partie dans un endroit un peu plus soigneux ; avec un millionnaire d’une quarantaine d’année. Elle l’avait rencontré lors d’une soirée il y a quelques mois, il lui avait demandé son numéro de téléphone mais ça en été resté là, et avouons-le la jeune femme était restée perplexe. Il y a deux jours seulement, le voilà qui l’appelle lui proposant de se voir le jeudi soir suivant, dans un hôtel près de la plage. Un hôtel privé, et réservé à ce cher monsieur justement –sous haute protection, il ne fallait absolument pas que la femme de cet homme apprenne qu’il s’envoi en l’air avec des jolies blondes régulièrement. Paris ne refusa sous aucun prétexte son invitation, elle n’avait rien de prévu, et tout ce qui touchait l’argent et le sexe, elle était partante ; (et puis il y aurait bien un peu voire beaucoup d’alcool pour clôturer le tout) même si depuis quelques temps, elle s’était relativement calmée. Elle était donc arrivée, en tenu de soirée, très chic, et a passé la soirée avec ce « vieillot », et même la nuit *baf*. Le lendemain matin, elle se retrouva seule dans le lit, de la chambre d’hôte, mais fut agréablement surprise de voir un petit mot posé sur la table de chevet. Rempli de compliments, Paris mit très vite ce bout de papier à la poubelle, et garda seulement, les places, les deux places qu’il y avait avec, deux places pour entrée au casino lors d’une soirée VIP le lendemain au soir. Autrement dit le vendredi soir. La jeune femme avait immédiatement appelée sa meilleure amie, pour lui raconter la nouvelle.

La jeune femme raccrocha, ce genre de soirée était inévitable pour la jeune femme, il y aurait de nombreuses célébrités, et cela faisait bien un mois qu’elle n’avait pas mis les pieds dans ce genre de soirée, elle ne pouvait pas passer à côté de ça, c’était une obligation. Et puis, il fallait qu’elle trouve la personne avec qui elle pourrait partir, et c’est sans hésiter qu’elle pensa à Jen, sa meilleure amie, toutes deux, elles font les pires conneries possible et imaginable, et n’arrêtent pas de rabaisser quiconque sur leur passage. De vraies garces, ça vous pouvez le dire, mais que voulez-vous, le monde est peut-être mal fait finalement –hein Kaylaàn chéri, avec toutes ces lois. (a) (Mais je suis d’accord hein, bordelou s’il faut attendre vingt et un ans pour commencer à boire, qu’es-ce qu’on fou à partir de nos dix huit ans ? Et puis les lois sont faîtes pour être dérobée.. n’est-ce pas ? *baf*)

Il était à présent vingt et une heure et la jeune femme n’avait rien fait de son après-midi. Glander c’était le mot, d’ailleurs comme tous les étudiants de Strayer ou presque ; c’était simple dans cette université, on passait notre temps à ne rien faire, et surtout à trouver différentes occupations, mais sans jamais trop se casser la tête. Ecoutez, c’est une occupation comme une autre après tout, et puis tout ceux qui sont d’accord LEVES LE DOIGT *out*. Entre manucure, téléphone portable et ordinateur sur les genoux, Paris n’avait franchement pas trouvé le temps long, mais décida de sortir pour cette soirée. Premièrement parce que être renfermée une après-midi ça va, mais plus de dix heures ça commence à être inquiétant ; et deuxio parce qu’elle avait besoin da sa vodka pomme –au minimum deux verres. Elle ne réfléchit pas tellement pour savoir où elle irait, ce fameux bar qui faisait multiservices était tout à fait à son goût, et une chose est sûre, elle trouverait certainement du monde de connaissance arrivée là-bas. Entre le billard, le bowling, le babyfoot ou encore les jeux de fléchettes, tout y était, et puis elle pouvait très bien s’installer au bar et se la jouait alcoolique solitaire. A présent, la jeune femme alla enfiler sa robe noir toute simple, elle se maquilla en passant devant son miroir, et mis ses nombreux bijoux. Comme à son habitude, elle voulait absolument faire bonne impression –que ce soit dans une soirée chicos ou bien un simple jeudi soir dans un bar, l’apparence comptait beaucoup – et puis vous apprendrez que les élites sont toujours très chics, très bien habillée, coiffée et même chaussée. C’est pourquoi ce soir elle misait tout sur le physique –ou presque. Paris arriva enfin au bar, il n’y avait en réalité peu de personne qu’elle s’était imaginée, mais il était à peine dix heures du soir, et ce genre de bar faisait son chiffre d’affaire la nuit ! — Perkson se la joue solitaire ce soir ? Non non, elle ne parlait pas toute seule, elle n’est pas devenue aussi folle que ça, enfin pas encore. Elle s’approcha du jeune homme et lui déposa un doux baiser sur le coin de sa lèvre. Kaylaàn elle le connaissait depuis l’année dernière, et l’appréciait, quand ils sont ensembles, soit ils boivent, soit ils font les gamins –ben ouai avec leur jeu ridicule du cap ou pas cap, ça n’en finit plus. — Je vais prendre une vodka pomme. Paris adressa l’un de ses plus beaux sourires au barman, qui ne prit même pas la peine de lui demander sa carte d’identité. — Tu m’expliques Kay ?! Bryan entrain de fumer un joint ??? Paris manqua de peu d’exploser de rire, non franchement Bryan c’est le barman, lui qui est toujours très stricte sur les règles, devait avoir un sacré problème. C’était peut-être le joint qui le rendait stone –surement. — c’est fête aujourd’hui ? On peut boire sans montrer sa carte d’identité, fumer sans se les peler dehors ? J’ai bien fait de venir. Dit-elle en sortant son paquet de clope. Ben quoi, fallait pas se gêner soi-disant.

Le bar était tout juste ouvert ; enfin cela faisait bien deux voire trois mois, mais dès les premiers jours d’ouverture, il y avait déjà du monde, et notamment des étudiants, qui y allait chaque soir, certains par exception d’autres part habitude. La jeune femme avait entendu parler de ce bar par l’une de ses amies –ce qu’on appelle le bouche à oreille ; et elle lui vantait ces mérites, c’est pourquoi elle avait voulu -il y a à peine trois semaines de ça- se faire son propre avis, et venir de ses propres petites jambes (oui parce que le bar résidait à deux pas de sa piaule !) pour juger de ce qu’il valait. Pour tout vous dire, elle n’avait pas été déçue du tout, bien au contraire, elle ne s’attendait pas à ça. C’est vrai qu’il n’était pas très grand, mais cela suffisait pour mettre une bonne ambiance. Paris avait tout particulièrement adoré la décoration –très sobre certes- mais attirante et charmante de ce fameux bar. Dans les tons de noir et argent, ce bar avait tout pour plaire, d’autant plus que leurs cocktails étaient incomparables. Ce mélange délicieux de vodka avec différents jus de fruits, Paris allait devoir demander la recette, car honnêtement, elle en avait rarement bu d’aussi bon. Depuis presqu’un mois, la jeune femme vint dans ce bar pratiquement un soir sur deux, quand elle n’est pas occupée à des soirées d’autres types. Enfin revenons à nos moutons *baf*. Kaylaàn se trouvait à présent devant elle –même si en réalité c’est elle qui était devant lui puisqu’elle est arrivée après, mais peu importe, arrêtons de chipoter à présent - cheaper arrête de chiper. (a) Elle ricana aux propos du jeune homme, et en attendant sa vodka, elle répondit. ▬ Je le sais bien Perkson, mon optimiste te rend jaloux surtout ; tu devrais en prendre de la graine. Elle lui fit un clin d’œil, alors comme ça, Paris donnait des conseils ? Non ce n’était vraiment pas son genre, et puis voir Kaylaàn aussi stone qu’il l’était à présent, elle ne pouvait qu’apprécier. ▬ Non ne change rien chéri ; je regretterais de ne plus pouvoir admirer tes yeux explosés, et tes pommette pâles. Fallait-il le prendre comme un compliment ? Non pas forcément, enfin à vrai dire Paris n’avait pas lieu de lui faire des compliments, ils étaient de simple amis, de simple adversaires à un jeu bidon mis en place il y a quelques années maintenant.

Son ami prenait de la drogue et elle le savait. Mais au contraire de ce que vous pouvez penser, ou ce que les autres font justement, elle ne l’embête pas la dessus –non pas qu’elle aussi en prend- même si ça lui arrive on ne peut pas dire qu’elle est dépendante ; mais tout simplement parce que ce n’est pas son problème. Elle connaît tout les dangers, les risques, mais pourquoi le lui rabâcher ? Le jeune homme doit certainement les entendre à longueur de journée, alors franchement Paris n’était pas le genre de fille à redoubler quiconque. Et puis soyons honnêtes, elle n’était pas la personne la mieux placée pour venir lui faire la morale. ▬ Tiens, je me disais bien avoir repéré un dealer qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau… Paris releva la tête pour regarder le barman, tirant sur son joint, l’air complètement ailleurs. Elle enchaîna, un sourire en coin. ▬ Ce n’était donc pas un sosie, c’est bien lui le fournisseur ! Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Bien sûr, elle inventait tout ça sur le moment, mais elle avait très bien compris le petit jeu de Kaylaàn, et mentir ce n’était absolument pas bien –bondiiiiou on dirait grand-mère qui parle là ; depuis que la jeune femme a compris que le père Noël n’existait pas finalement, elle a horreur des mensonges –même pour la bonne cause xD La jeune femme alluma donc sa cigarette, et tira deux trois coups, avant de plier ses jambes.

Le barman la servit enfin. Paris arqua un sourcil, et ferma les yeux genre deux secondes. Il était réellement ailleurs, de un il ne savait même pas son âge, alors elle pourrait très bien être mineure, il en avait rien à péter, et de plus, il comptait la rendre dans quel état ce soir ? Non parce que déjà une vodka pure dans un petit verre la secoue bien, mais alors là, c’est fini pour elle. Elle était prête à en prendre une gorgée, quand soudain Kaylaàn lui lance un défis –et croyez-moi pas des plus simples loin de là. Faut dire, plus ça allait, plus leurs défis augmentaient en difficultés, mais là c’était tout l’un ou tout l’autre. Perkson voulait donc t-il vraiment la voir complètement hors d’elle ce soir ? ▬ Tss t’es un malin toi. Je ne peux pa… Paris s’arrêta dans sa phrase. Elle allait refuser ce défi, alors que jamais entre eux ils ont renié un défi, c’était comment dire une obligation, sinon tu retombais bien bas –au pays de Lucie. *baf* ▬ Putain mais tes un salopard Perkson ; tu promets de me ramener après hein ? Forcément, même si Paris ne se rendait pas vraiment compte de son futur état après le verre entier de vodka dans son corps, elle était consciente qu’elle ne serait pas tout à fait sobre ; et que malgré qu’elle habite à cent mètres à peine, elle mettrait des heures à retrouver son chemin… Paris le regarda une dernière fois dans les yeux avant de soulever son verre… A ce moment précis, elle se mordit la lèvre inférieur, puis sans vraiment qu’il s’y attende –elle mit fin à toute cette préparation –physiquement et psychologiquement, et amena le verre à ses lèvres, et le descendit en quelques secondes. Elle reposa le verre… vide.