La première chute de neige [Muse]

Muse A. & Logan G.

Logan : "La première chute de neige, comme tu l'aimes..."
Les flocons tombaient lentement sur le sol pour vêtir Virginia Beach de son grand manteau blanc. Je sentais cette matière à la fois gelée et humide se déposer dans mes cheveux, sur mon écharpe, sur ma veste de costume noire. Accroupi, les yeux baissés sur sa sépulture. Je ravalais difficilement ma salive, tandis que je déposais une rose d'un rouge magnifique sur sa tombe, ajoutant un petit caillou sur la tige afin d'empêcher le vent de l'emporter. Sarah Griffin 3 décembre 1973 - 16 février 2003. L'amour de ma vie. Ma raison de vivre. Machinalement, je faisais glisser mon alliance entre mes doigts, sans quitter des yeux l'endroit où elle reposait. Des fleurs avaient été récemment déposées. Je le savais car la dernière fois que j'étais venu lui rendre visite, elles n'y étaient pas. Ainsi, j'en concluais que c'était ses parents qui les avaient mises là, probablement hier, ou bien aujourd'hui. Je me mordillais la lèvre inférieure, retenant une larme qui fut plus forte que moi. Je la sentis glisser le long de ma joue pour s'écraser contre ma barbe naissante.
Logan : "J'ai vu tes parents il y a quelques jours... ils vont très bien. Ton père m'a même invité pour Noël, si ça c'est pas croyable..."
J'eus un petit sourire triste. Son père avait toujours tenté de me faire croire qu'il ne m'appréciait guère et que je ne méritais absolument pas sa fille, avant de m'avouer qu'en fait, j'avais été le meilleur pour la rendre heureuse. Néanmoins, il semblait continuer à m'en vouloir. Probablement parce que j'avais fait ma petite vie avec sa fille loin d'eux. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça.
Logan : "... mais je ne pense pas le fêter cette année..."
Comme ces six dernières années en fait. Je déposais ma main puissante contre la pierre glacée par la neige. Je n'avais qu'à fermer les yeux pour la revoir souriante, éclatante, pleine de joie. Elle aimait la neige et les fêtes de fin d'année. Oui, elle avait gardé un côté enfantin que je trouvais particulièrement charmant. Je la voyais dans mes pensées. Elle, les cheveux courts dûs à son traitement contre le cancer, son sourire franc et dévastateur. Elle était belle, d'une beauté frappante. En me concentrant, je pouvais de nouveau entendre son rire cristallin lorsqu'elle m'envoyait des boules de neige en pleine figure, sans que je ne m'y attende. Jamais je ne l'oublierais. Je souffrais de la savoir mourrante. Quant à elle, elle préférait s'amuser et profiter de chaque minute à mes côtés. J'aurais aimé avoir sa joie de vivre à cet instant. Sarah était du genre à passer outre les problèmes, une véritable adepte du Carpe Diem, une fonceuse née. Moi, j'étais celui qui cherchait des solutions, celui qui est trop sérieux pour faire abstraction des problèmes. "Détends toi Logan, arrête d'y penser. Embrasse moi.", répêtait-elle sans cesse. De nouveau je me mordillais les lèvres, ouvrant des yeux rougis, noyés par les larmes. Je venais déposer un baiser sur la petite photo la représentant, et chuchotais dans une voix trembrante :
Logan : "Je t'aime."
Finalement je me relevais. Il était temps de partir, si je ne voulais pas être recouvert de neige de la tête aux pieds. Je plongeais l'alliance dans la poche de mon pantalon de costume, balayais rapidement mes larmes d'un revers de la main, puis me dirigeais vers la sortie du cimetière, évitant un regard en arrière. Sur le trottoir, d'où je pouvais voir divers magasins, mon visage était neutre, quoi qu'un peu sévère. Seul mes yeux toujours rougis osaient montrer un minimum de sensibilité.

J'aurais aimée être ailleurs, j'aurais aimé ne pas avoir à faire se que je fessais. Je voulais bien que à chacun des mots qui sortais de ma bouche si chaste habituellement, je blessais la femme qui se trouver devant moi. Je savais que je n'avais pas à lui dire cela, j'avais changé, je le voyais bien chaque jours. La douleur revenait me hanté, elle était de plus difficile à retenir. Si chaque jours, je ne me donnais pas une limite . Une limite que en aucun cas, je devait franchir. Pourquoi étais-je devenu comme cela ? La douleur, la solitude, cette date....

swevä - où va tu ? Je croyais qu'on passait la journée ensemble. Tu dois rester avec moi...
muse - je n'ai jamais dit cela. Je dois aller faire autre chose de plus intéressant que de m'empiffrais de chocolats parce que je suis en mal d'amour, que je ne comprend pas un certain jeune homme. J'ai pas envie de passé toute ma sainte journée devant un de tes vieux fims à l'eau de rose. Évite de me regardé comme ça, on pourrait penser que je suis une réplique de Muse mais avec un odieux caractère... Je ne suis plus la petite sainte que tu connaissais... Merde, tu n'es pas non plus ma mère pour me dire se que je dois faire...

Qui sont les gens pour nous imposés de faire tel ou tel chose ? De faire un choix ou d'en faire un autre ? Pourquoi fallait-il qu'on est toujours quelqu'un sur notre dos ? Peut-être avait-il une raison de faire tout cela, mais on devait vivre notre adolescence et notre vie comme nous le voulions. J'étais peut-être un peu trop bête pour dire cela. J'étais la première à faire la moral à mon demi-frère, il m'avait bien rembarrer en me disant que je n'étais qu'un microbe pour lui, que je n'étais pas sa mère pour lui dire cella. Il était défoncé comme toujours. Le lendemain, il était même venu me voire pour qu'on passe la journée ensemble - il avait oublié les choses horrible qu'il m'avait dit - comme une imbécile, j'avais fait comme si rien n'avait eu lieux. Comme si nous vivions une parfaite petite vie. il avait dix-neuf ans et moi dix-sept. Nous nous entendions comme deux frères ou deux amis complices. Quand il rentré en douce à la maison, je distrayais les parents pour qu'il ne l'engueule pas. Papa détestait qu'il passe ses nuits à droite à gauche. A fumer, à boire. Papa ne voulait pas qu'on devienne comme oncle Samy. Il n'y avait que se genre d'embrouilles dans notre famille. Papa ne parlait plus à Samy, car se dernière avait couché avec la mère de mon frère - Samy avait refuser ses avances et elle l'avait drogué pour pouvoir faire sa partie de jambes en l'air. Tout se que voulait Mary - l'ex-femme de mon père - c'était touché une grosse parts d'argent au divorce et ruiné notre famille. D'ailleurs, elle avait bien réussit...

père - où est ton frère ? encore en train de faire du n'importe quoi de sa vie. encore en train de fumer, de coucher à droite, à gauche... J'ai tout fait pour qu'il entre dans mon entreprise et voila qu'il ruine tout... C'est ta faute Mary...
muse - papa, calme toi. Ren est dans sa chambre. Il était à la salle de bain quand tu es monté le voir... Arrête de te mettre en colère...

Je parti en courant de la maison, claquant la porte au passage. Regrettant amèrement tout se que je venais de dire à Swevä. Comment pouvais-je avoir dit des choses aussi méchante à ma meilleure amie. Même elle était devenue différente, que lui arrivait-il? Était-ce moi qui rendais les gens irritables ? Infernale ? Maman, Ren ne seraient surement pas heureux de me voir dans un tel étant. Je commença à accélérer le pas, passant une marche rapide à une course. On aurait pu dire que j'étais poursuivit par le diable en personne. La neige commençait à tombé, j'aurais peut-être du me couvrir un peu plus en sortant. Je n'avais eu ni le temps, ni l'envie. Autant chopé une bonne grippe ou un pneumonie... Je me dirigea vers le cimetière, j'avais un besoin de voir la tombe de mon frère, celle de maman. Je ne regardais pas vraiment ou j'allais... Se fut comme ça, que je rentra en contacte avec Monsieur Griffin. Bon c'est vrai, j'aurais pu le voir, l'évité mais je n'avais pas un capteur me disant " Attention, professeur en vu"

muse - excusez-moi monsieur Griffin

désoler pas terrible

Muse A. & Logan G.

A présent à l'entrée du cimetière, je venais d'en sortir. La barrière passée, je ressentais le besoin de prendre une cigarette. Voila pourquoi je saisissais le paquet de Marlboro dans la poche intérieure de ma veste de costume noir. Attrapant une clope, je la portais à mes lèvres, rangeais le paquet à son endroit initial, puis l'allumais à l'aide de mon zippo noir. J'eus seulement le temps de prendre une longue bouffée de ce tabac, avant de sentir quelque chose - ou plutôt quelqu'un - me rentrer dedans. Il fallait avouer que la masse de cette personne était loin d'être assez importante pour faire plus que me bouger d'un centimètre. Néanmoins, j'eus par réflexe d'attraper le bras de la maladroite, afin de l'empêcher de se retrouver la tête dans la neige.
Logan : "Attention... !"
Lançais-je sur le ton de la surprise, sans vraiment y réfléchir avant. Finalement je lui lâchais le bras, à présent sûr qu'elle ne risquait plus de tomber. Je ne pris que quelques dixièmes de secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer, puis j'entendis un vague :
Muse : "Excusez-moi monsieur Griffin."
Cette voix m'était familière et je compris immédiatement qu'il s'agissait de Muse-Itzel Ainsworth, une de mes étudiantes avec qui je m'entendais très bien. Je fronçais les sourcils, non pas par méchanceté, plutôt par surprise. Que faisait-elle ici, de ce temps là, si légèrement vêtue? Elle devait mourir de froid. J'oubliais tout bonnement mes yeux rougis par les larmes, changeant complètement mes pensées. D'accord, je n'étais pas vêtu beaucoup plus chaudement qu'elle, à la seule différence est que je ne crains absolument pas le froid.
Logan : "Ce n'est pas grave mais... vous allez bien?"
Me risquais-je en voyant sa mine. Je l'avais connu beaucoup plus souriante dans ma vie. Qu'avait-elle? Je déposais mes yeux dans les siens, comme pour trouver une réponse à ma question. Néanmoins, je n'arrivais pas à saisir, et elle devait se demander pourquoi je l'observais avec tant d'insistence. Je tenais à présent ma cigarette entre l'index et le majeur de ma main gauche. Lorsque je la reportais à mes lèvres, j'en profitais pour retirer ma veste de costume noire, me retrouvant ainsi simplement vêtue d'une chemise blanche et d'une cravate sombre. Je lui tendais le vêtement, un air protecteur dans les yeux, bien que la sévérité s'y lisait également, une simple image dure qui ne réflétait pas mes pensées.
Logan : "Prenez ça, ou bien vous allez terminer en bonhomme de neige."
Je ne doutais absolument pas que cette veste allait être beaucoup trop grande pour elle - il n'y avait qu'à voir notre différence de corpulence pour le comprendre -. Néanmoins, je préférais lui éviter d'attraper une quelconque maladie à cause du froid. A présent je soufflais la fumée de cigarette en penchant légèrement la tête en arrière.